Séville

Nicolás Jiménez Alpériz (1865-1928), Vista de Sevilla desde el Guadalquivir(1893). Sevilla, Museo de Bellas Artes.



Près des remparts de Séville
Chez mon ami Lillas Pastia
Jirai danser la Séguedille
El boire du Manzanilla.
Jirai chez mon ami Lillas Pastia.
Oui, mas toute seule on sennuie,
Et les vrais plaisirs sont à deux,
Donc, pour me tenir compagnie,
J
emmènerai mon amoureux.
Mon amoureux… il est au diable,
Je l
ai mis à la portehier.
Mon pauvre coeur très consable,
Mon coeur est libre comme lair.
J ai des galants à la douzaine,
Mais ils ne sont pas à mon gré
Voici la fin de la semaine,
Qui veut m’aimer? je laimerai!
Qui veut mon âme? elle est à prendre.
Vous arrivez au bon moment;
Je n
ai guère le temps dattendre,
Car avec mon nouvel amant,
Près des remparts de Séville
Chez mon ami Lillas Pastia,
Nous danserous la Séguedille
Et boirons du Manzanilla
Tra la la la la la la la la
Tra la la la la la la la la
Georges Bizet (1838-1875), Carmen(1875), act. I, «Près des remparts de Séville» (seguidilla).


Leopoldo Pomés, Mantilla.



L’amour est un oiseau rebelle

Georges Bizet (1838-1875), Carmen, 1875. Direcció escènica: Calixto Bieito. Barcelona, Gran Teatre del Liceu, octubre 2010.


L’amour est un oiseau rebelle

Que nul ne peut apprivoiser,
Et c’est bien en vain qu’on l’appelle,
S’il lui convient de refuser.
Rien n’y fait, menace ou prière;
L’un parle bien, l’autre se tait,
Et c’est l’autre que je préfère;
Il n’a rien dit, mais il me plaît.
L’amour est enfant de Bohême,
Il n’a jamais, jamais connu de loi;
Si tu ne m’aimes pas, je t’aime;
Si je t’aime, prends garde à toi!…
L’oiseau que tu croyais surprendre
Battit de l’aile et s’envola…
L’amour est loin, tu peux l’attendre;
Tu ne l’attends plus, il est là…
Tout autour de toi, vite, vite,
Il vient, s’en va, puis il revient…
Tu crois le tenir, il t’évite;
Tu crois l’éviter, il te tient!
L’amour est enfant de Bohême,
Il n’a jamais connu de loi;
Si tu ne m’aimes pas, je t’aime;

Si je t’aime, prends garde à toi!