Adrià Carrasco, ritorno in patria. Photo by Albert Salamé.
La lluita és ben incerta…
Companys, companys, alerta!
Joseph von Eichendorf (1788-1857), La vetlla dels conjurats, trad. de Joan Maragall (8-v-1898).
Si le monde est déjà si beau, Seigneur, quand on le contemple
De cet oeil où vous avez mis votre paix,
Que nous donnerez-vous de plus, dans une autre vie?Voilà pourquoi je suis si jaloux des yeux et du visage,
Du corps que vous m’avez donnés Seigneur
Et du coeur qui toujours y remue… j’ai si peur de la mortDe quels autres yeux me ferez-vous voir
Ce bleu de ciel sur les montagnes,
La mer immense, et le soleil qui enflamme tout?
Rendez-moi sensible la paix éternelle
Et je ne voudrais d’autre ciel que ce ciel bleu.Celui qui ne veut fixer aucun moment,
Sinon l’instant qui lui apporte la mort,
Je ne le comprends pas, Seigneur, moi qui vaudrais
Arrêter tous les moments du jour
Pour les éterniser dans mon coeur.
Peut-être cette éternité est·elle déjà la mort?
Mais alors, que serait la vie?
L’ombre seulement du temps qui passe,
L’illusion du proche et du lointain,
Le calcul du beaucoup et du peu et du trop
Mensonge pour finir puisque toute chose est à jamais donnée.Qu’importe! Ce monde tel qu’il est
Si divers, spaciex et périssable
Cette terre et tout ce qui s’y crée
C’est ma patrie, Seigneur!
Puisse-t-elle être aussi ma patrie céleste.
Homme je suis, humaine est ma mesure
Pour tout ce que je puis croire et espérer;
Si ma foi et mon espérance s’arrêtent ici,
M’en ferez-vous ailleurs une faute?
Ailleurs, je vois le ciel et les étoiles,
El là aussi, je voudrais être
Mais si vous avez fait les chous si belles à mes yeux,
Si vous avez fait mes yeux pour elles
A quoi bon les fermer, cherchant un autre «Comment»
Quand pour moi, ce monde est irremplaçable?
Je sais bien, Seigneur, que vous êtes,
Mais qui sait où vous êtes?
Tout ce que je vois prend en moi votre visage…
Laisez-moi donc croire que vous êtes ici.
Et, quand viendra cette heure d’angoisse
Où mes yeux d’homme se fermeront,
Ouvre-moi, Seigneur, d’autres yeux plus grands
Que je contemple votre face immense
Et que la mort me soit une plus grande naissance.
Una a una, com verges a la dansa,
entren lliscant les barques en el mar;
s’obre la vela com una ala al sol,
i per camins que només ells veuen
s’allunyen mar endintre…
Oh cel blau! Oh mar blau, platja deserta,
groga de sol! De prop el mar te canta,
mentres tu esperes el retorn magnífic,
a sol ponent, de la primera barca,
que sortirà del mar tota olorosa.
En la pica de la font
neda una rosa vermella;
acotada al raig del broc,
hi veu una joveneta;
per la barba i coll avall
li regala l’aigua fresca;
els germanets més petits
riu que riu de la mullena;
ella riu i beu ensems
i al capdavall s’ennuega…
Tots se posen a xisclar,
s’esvaloten i s’alegren,
i el més petitet de tots,
en bressol dins la caseta,
al sentir aquell borgit
tot nuet riu i perneja
i es posa a cantar tot sol
una romanza sens lletra.